Peintre japonais. il s’installe à Paris.
Invité au Salon Octobre en 1953, il est remarqué par la critique et les poètes et fait sa première exposition personnelle en 1954.
D’abord figuratif, avec une extrême stylisation qui fait penser aux dessins d’enfants (ou à Cobra), Sugai passe à la non figuration avec des peintures traitées à coups de pinceaux hardis qui évoquent les Kanji de l’écriture japonaise.
Sa perception de l’espace évolue lorsqu’il s’adonne, sur autoroute, aux plaisir de la vitesse (ce qui lui vaut d’ailleurs un sérieux accident): schématisation, simplification. Il peint alors des formes de plus en plus monumentales s’apparentant au Hard Edge mais avec une tonalité spécifiquement japonaise dans l’usage des aplats et des accords de couleurs.
En 1959, il passe quelques mois au Japon et y réalise une fresque pour la hall d’entrée du Musée national d’art moderne de Tokyo.
Son œuvre lithographique est considérable et, dans les années soixante-dix, il réalise des sculptures en bronze dont les formes rappellent en volume celles qu’il peint.
(Lambert J. C. Sugai, instinct et raison, Paris, 1990)