Antonietta Raphaël
Antonietta Raphaël Mafai
1895 Kaunas (ou Kovno, Lituanie) – 1975 Rome, Italie
Fille du rabbin de Kaunas, à la mort de son père, elle suit sa mère à Londres où elle vivra près d’une vingtaine d’années, et où elle obtient un diplôme en piano.
Elle quitte l’Angleterre et part s’installer à Rome où elle fréquente l’Académie des Beaux-arts et rencontre le peintre Mario Mafai avec qui elle travaille et qui deviendra son compagnon de vie.
En 1930, elle se rend avec lui à Paris où elle cultive son intérêt pour la sculpture. Peu de temps après, elle part se former à la sculpture à Londres où elle fréquente l’atelier du sculpteur Jacob Epstein.
Les lois raciales l’obligent à se réfugier en Toscane, puis à Gênes où elle se consacre principalement à l’étude de la sculpture.
À partir des années 1950, la critique commence à la reconnaître comme artiste à part entière. Un peu plus tard, une grande rétrospective de ses œuvres est organisée à la galerie Lo Zodiaco à Rome.
En 1956, elle fait un voyage en Chine, où elle exposera avec les artistes Aligi Sassu et Giulio Turcato à Pékin, et par la suite dans de nombreuses expositions collectives en Europe, en Asie et en Amérique.
En 1959-1960, à l’occasion de la VIIIe Quadriennale de Rome, un grand nombre de ses œuvres sont présentées au grand public dans le cadre de l’exposition consacrée à la Scuola Romana, ce qui la place définitivement parmi les représentants majeurs du groupe en lui reconnaissant un rôle d’inspiratrice des mouvements artistiques contemporains.
Dans les années qui suivent, elle se consacre presque exclusivement à la sculpture, en laissant de plus en plus de côté le travail pictural.