Giacomo Balla et le Futurisme

Giacomo Balla (Turin 1871-Rome 1958)

Grand artiste autodidacte, il fréquente des cours de dessin à Turin, et un atelier de photographie.

Après un long séjour à Paris en 1900, il découvre les arts appliqués et l’œuvre de Giuseppe Pellizza da Volpedo (Volpedo 1868-1907).

Pratiquant très tôt le divisionnisme, il accueille ans son atelier de jeunes artistes hostiles à l’académisme dont Gino Severini (Cortona 1883 – Paris 1966), Umberto Boccioni (Reggio Calabria 1882 – Verona 1916), e Mario Sironi (Sassari 1885 – Milan 1961).

Sa peinture est alors marquée par son adhésion aux principes humanitaires du socialisme.

En 1910, Balla signe le Manifeste des Peintres Futuristes, mais tout en développant une thématique moderne, il pratique toujours la touche divisionniste, voir Lampada ad arco.

Intéressé par la chronophotographie, il effectue de recherches sur la décomposition du mouvement con Bambina che corre sul balcone 1912.
Partant de l’observation des automobiles à pleine vitesse, il exécute une série de toiles où la synthèse graphique de l’événement cinétique atteint l’abstraction de formes géométriques.

Celles ci cristallisent les effets de lumière et de mouvement.
En 1914, il lance le manifeste Le Vêtement Masculin Futuriste et réalise ses premières compositions typographiques.

Avec Fortunato Depero (Fondo 1892 – Rovereto 1960) il préconise ensuite la création de sculptures abstraits cinétiques.

En 1917, il réalise une scénographie de volumes abstraits et de lumières colorées pour le Feu d’artifice de Stravinski que Diaghilev monte à Rome.

De plus en plus préoccupé par l’introduction dans la vie quotidienne d’objets conformes a la révolution futuriste, il se rapproche, au début des années vingt, de l’abstraction géométrique, dans le climat de l’”art mécanique” et participe à toutes les expositions organisées par Filippo Tommaso Marinetti (Alexandrie d’Egypte 1876 – Bellagio 1944).

Il revient alors à une peinture figurative qui prend le contrepied de la rhétorique de peintres asservis au fascisme.