Francesco Hayez
Francesco Hayez est né à Venise, où il commence sa carrière artistique auprès de Francesco Magiotto dit Il Maggiotto et de Lattanzio Querena, auxquels il emprunte son goût pour la couleur. Il étudie ensuite à l’Académie des Beaux-Arts avec Matteini, un excellent dessinateur, dont il tire probablement sa recherche d’une expression individuelle dans le domaine du portrait.
C’est Teodoro Matteini, comme le raconte Hayez lui-même dans ses mémoires, qui lui a donné ce grand enseignement :
« Chaque coup de crayon, chaque coup de pinceau doit avoir une raison »
Des mots qui signifient la recommandation d’une probité absolue dans l’art. (honnêteté)
En 1809, il remporte le Pensionato di Roma (Ndt : bourse en échange d’un atelier de peinture gratuit) où, en plus de rencontrer Ingres et Overbeck en personne, il se lie d’amitié avec Antonio Canova et les principaux néoclassiques et puristes.
De retour à Venise, il se perfectionne dans la peinture de fresques.
En 1820, il expose à Milan son premier tableau historique sur un sujet tiré de l’Histoire des républiques italiennes de Sismondi : Pietro Rossi, prigioniero degli Scaligeri a Pontremoli (Milan – Collection Barbiano di Belgioioso). Cette composition lui vaut le titre de romantique.
À Milan, il est professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Brera de 1850 jusqu’à sa mort.
La série de compositions historiques exécutées par Francesco Hayez au cours de sa vie est abondante. Il doit à ses jeunes années les Vespri Siciliani (les Vêpres siciliennes) (Rome, Galerie d’art moderne) et Eccidio di Gerusalemme (Massacre de Jérusalem), dont il a fait don à la fin de sa vie à l’Académie des Beaux-Arts de Venise.
Les portraits des Francesco Hayez
Il faut toujours porter un regard d’admiration sur les portraits de Francesco Hayez, par exemple lorsqu’il fige définitivement les personnages de Rosmini, d’Alessandro Manzoni, de Gioacchino Rossini et de Cavour, tous exposés à Milan à la Pinacothèque de Brera, ou lorsqu’il crée une captivante galerie de gentes dames, miroir fidèle de l’élégance du XIXe siècle, de la Principessa di Sant’Antimo, Naples, Musée de San Martino, à la Juva Branca, Milan, Villa Reale, en passant par le Ritratto di Selene Taccioli Ruga,
Milan, Collection Litta Modignani, et par le Ritratto di Mariquita d’Adda Falcò, Venise.
La sensibilité de Francesco Hayez se révèle également dans certaines compositions plus modestes que celles inspirées par l’histoire, comme le célèbre Baiser, Milan, Pinacothèque de Brera, dont la préciosité chromatique ne dissimule pas la conventionalité typique de l’illustration autant qu’une série d’images simples appelées à exprimer un sentiment : deux exemples significatifs de ce genre sont Pensiero malinconico (Milan, collection Litta Modignani) et La meditazione (Vérone, collection Forti).
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