Bonjour à toutes et à tous,
Après l’article sur les Mains, pouvait-il manquer un texte sur les pieds dans notre Magazine ? Bien sûr que non ! C’est pourquoi nous parlerons à présent de cette autre partie, si fondamentale, de notre corps. Comment pourrions-nous faire sans eux ? Bien peu de choses, voire rien. Et pourtant, les pieds sont souvent délaissés, méprisés. Combien d’expressions formées avec le mot « pied » pris dans un sens péjoratif connaissons-nous ? « Il est bête comme ses pieds » ou « Il nous casse les pieds », et bien d’autres.
Mais aujourd’hui au contraire, nous vous montrerons de très beaux pieds, des pieds de saint comme ceux de Saint Antoine de Padoue dans le tableau de Cosmè Tura, un peintre de Ferrare, de la seconde moitié du XVe siècle.
Ou des pieds détendus et allongés dans le sable peints par le maître de la métaphysique Giorgio De Chirico jusqu’aux pieds néoclassiques et un tantinet ennuyés de la photo du titre.
Les tableaux anciens s’attardent souvent sur cette partie du corps, mais aussi et surtout sur les chaussures.
Et nous en verrons des belles en effet, des plus raffinées portées par les notables et les prélats
à celles, plus modestes, d’un Franciscain.
Des sandales des Romains de l’Antiquité du peintre néoclassique Giovanni Muzzioli (Modène, 1854-1894)
aux bottes munies d’éperons, rappelant presque celles les cowboys, du peintre Agostino Masucci (Rome, 1691-1758).
Sans oublier les gracieux souliers à boucle représentés dans un tableau du peintre vénitien Giacomo Favretto (Venise, 1849 –1887),
à l’opposé de la souffrance qu’évoquent les grosses bottes boueuses dans un tableau de Michele Cammarano, peintre napolitain du début du XXe siècle.
Quant aux brodequins débraillés peints par un grand nom du mouvement futuriste, ils sont très touchants ; ce sont ceux de La Folle, un tableau de Giacomo Balla (Turin 1871–Rome 1958), exposé à la GNAM.