Les décollages de Mimmo Rotella
Quelle est la technique de Mimmo Rotella ?
Mimmo Rotella avait exposé à Paris au Salon des Réalités Nouvelles en 1951 et, entre 1951 et 1952, grâce à une bourse d’étude de la Fullbright Foundation, il s’était rendu aux États-Unis, où il avait rencontré Rauschenberg, Oldenburg, Twombly, Pollock et Klein.
Après avoir reçu en 1958, à Rome, la visite du critique d’art Pierre Restany, il avait adhéré au Nouveau Réalisme et, en mai 1961, il avait exposé à l’exposition parisienne À 40 au-dessus de Dada organisée par ce même critique et théoricien du mouvement à la Galerie J de Paris, inaugurée pour l’occasion. Avec Rotella, Arman, César, Dufrêne, Hains, Klein, Spoerri et Villeglé y participent.
Selon De Martiis, les décollages de Mimmo Rotella, réalisés à partir de 1953, confirment que c’est la recherche italienne, et non américaine, qui a été la première à comprendre l’utilisabilité des images médiatiques dans l’art.
Depuis les années 1950, Mimmo Rotella (1918-2006) avait en effet choisi l’affiche publicitaire comme moyen d’expression artistique : il avait ainsi commencé à arracher des affiches des murs des villes, à en coller des fragments sur toile, pour présenter ensuite soit l’affiche entière détachée du panneau et ensuite déchirée, soit son verso, obtenant dans ce cas des œuvres presque monochromes.
« On ne peut pas regrouper certains noms sans penser aussi à d’autres, par exemple au « fait précédent » de Mimmo Rotella » écrira Calvesi en 1967, convaincu comme De Martiis, que la recherche des jeunes artistes romains de La Tartaruga « correspondait non pas à une traduction de la Pop américaine, mais à une tradition, et surtout à une condition authentiquement italienne ».
Le séridecollage de Mimmo Rotella
Le séridécollage est une évolution de la sérigraphie et du collage. Il est typique de l’œuvre de Mimmo Rotella. Il consiste à superposer deux sérigraphies et à faire des déchirures à la main.