Francesco Paolo Michetti
Francesco Paolo Michetti (Tocco di Casauria 1851 -Francavilla 1929)
A Naples, grâce à son amitié avec l’artiste Edoardo Dalbono, il suit les cours de Domenico Morelli et grâce à son talent, il entre dans le cercle des peintres d’avant-garde comme Giuseppe de Nittis et Filippo Palizzi et c’est de ce dernier qu’il tient son intérêt pour la reproduction du monde animal.
Il était surtout un grand peintre de tableaux bucoliques, et ses bronzes, comme notre garçon, sont très rares. Mais le rêve de tous les artistes de l’époque était de participer aux célèbres Salons de Paris et en 1872 Michetti débarque à la Ville Lumière où il expose à nouveau en 1875 et 1876.
Bons professeurs
Sa renommée est telle qu’en 1877, il est nommé professeur honoraire à l’Institut des Beaux-Arts de Naples, où il avait entamé une collaboration avec le peintre Mariano Fortuny.
Francesco Paolo Michetti se consacre également au travail de la terre cuite, dont les secrets lui sont révélés par le sculpteur Costantino Barbella.
Toujours attentif aux nouvelles tendances, il se passionne pour l’art japonais, à tel point qu’il est sur le point d’aller enseigner à l’Académie de Tokyo en 1878, dont la chaire avait été occupée par Antonio Fontanesi. Son amitié avec le poète Gabriele D’Annunzio, son compatriote, est grande. 1883 est l’année de sa consécration définitive, avec l’immense toile de plus de sept mètres intitulée Le vœu.
Ce chef-d’œuvre a été réalisé pour l’Exposition internationale des Beaux-Arts de Rome en 1883 et est aujourd’hui exposé à la Galerie nationale d’art moderne GNAM de la capitale.
Arrivé au sommet de sa carrière professionnelle, la commande la plus prestigieuse est celle du roi Umberto Ier de Savoie, qui lui commande son portrait et celui de la reine Margherita.
Au cours de ces années, son amitié avec le Vate devient de plus en plus étroite.
Le sommet
Michetti achète un couvent désaffecté à Francavilla, où D’Annunzio écrit ses œuvres Il Piacere (Le plaisir) et Il trionfo della morte (Le triomphe de la mort) et un tableau que l’artiste expose à la première Biennale de Venise en 1895 inspire une œuvre de Gabriele d’Annunzio, Figlia di Iorio (La fille de Iorio).
Une grande déception marque la fin de sa carrière ; ses deux grands tableaux Le Serpi (Les serpents) et Gli Storpi (Les estropiés) sont ignorés à l’Exposition universelle de 1900 à Paris.
Tout cela a conduit Francesco Paolo Michetti à élargir ses horizons : ses intérêts se sont tournés vers la photographie et le cinéma, qui n’en étaient alors qu’à leurs débuts, mais dont il avait pressenti l’incroyable potentiel.
Sénateur
Le couronnement de sa vie a été sa nomination comme sénateur du Royaume en 1909.
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