Carlo Carrà (1881-1966)
Carlo Carrà est né le 11 février 1881 à Quargnento (AL, Italie), d’une famille d’artisans.
Devant rester au lit en raison d’une maladie, Carrà commence à se passionner pour le dessin.
Dans son autobiographie, il écrit : « obligé de rester au lit, j’ai commencé à dessiner pour me distraire. Et c’est à partir de là que cette passion pour la peinture, qui allait dominer toute ma vie, est née et a grandi. »
En 1895, il part s’installer à Milan pour chercher du travail, et commence à fréquenter les musées et la galerie d’art A. Grubicy, où il découvre les œuvres de Giovanni Segantini et de Gaetano Previati.
Pendant ce temps, Paris prépare l’Exposition universelle de 1900 et, attiré par cette opportunité, Carlo Carrà s’installe à Paris où il commence sa formation picturale.
Il s’enthousiasme pour certains peintres, tels que Pierre-Auguste Renoir, Paul Cézanne, Camille Pissarro, Alfred Sisley, Claude Monet et Paul Gauguin. À Paris, il commence également à s’intéresser à la littérature, et découvre Baudelaire, Rimbaud et Mallarmé.
Après l’Exposition universelle, il part à Londres en quête d’une autre activité. Il y découvre les œuvres de John Constable et de William Turner.
De 1906 à 1910, il fréquente les cours de Cesare Tallone à l’Académie des beaux-arts de Brera où il fait la connaissance de jeunes peintres, tels que Bonzagni, Romani, Valeri, puis Umberto Boccioni. Au cours de sa brève expérience divisionniste, Carrà découvre les ferments de révolte du climat provincial de la peinture italienne de ces années-là.
En 1910, il fait la connaissance de Filippo Tommaso Marinetti et signe le manifeste de la peinture futuriste destiné aux jeunes artistes de l’époque.
Durant l’automne 1911, il s’approche du monde cubiste et fait la connaissance de Braque et de Picasso.
Il fait retour à Paris en 1912. Une exposition futuriste présentant les œuvres de Carrà est organisée à la Galerie Bernheim-Jeune. En cette occasion, il connaît certains des plus grands peintres de l’époque, tels que Modigliani et Matisse : époque de relations, échanges et controverses avec les cubistes. Il peint La Femme au balcon et La Galerie de Milan.
Nouveau séjour à Paris. Carrà pressent la crise du futurisme : c’est l’année de ses Collages.
1915-1916. Les relations de Carrà avec le groupe florentin se resserrent. Il peint quelques œuvres métaphysiques.
À Ferrare, il rencontre Giorgio de Chirico, Alberto Savinio, Corrado Govoni et Filippo de Pisis. C’est l’époque d’une nouvelle ferveur picturale et littéraire, la saison de la « métaphysique » que Carrà interprète à sa manière.
- Carrà rentre à Milan et épouse Ines Minoja. Il collabore avec « Valori plastici », une revue artistique fondée à Rome par Mario et Edita Broglio. Il publie également des essais sur la Peinture métaphysique.
- Il est invité pour la première fois à la Biennale de Venise où il expose deux œuvres : La Maison de l’Amour et les Dioscures, qui suscitent de vives dissensions.
Il collabore avec la revue parisienne « L’Esprit Nouveau ».
- Il est invité pour la seconde fois à la Biennale de Venise où il présente deux œuvres ; en février, il expose vingt-et-un tableaux avec Giorgio de Chirico et Rubaldo Merello à la galerie Pesaro de Milan.
- Il organise une exposition personnelle à la Biennale de Venise, où il présente quatorze œuvres pour la première fois.
- À l’occasion d’une exposition personnelle à la galerie Bardi de Milan, avec Ardengo Soffici, il expose quarante-et-un tableaux qui suscitent de violentes controverses.
- Il reçoit le deuxième prix de peinture à la « Prima Quadriennale Nazionale d’Arte » de Rome.
- Il réalise une grande fresque pour la Ve Triennale des Arts décoratifs de Milan.
1934-1936. Outre la peinture de paysage, Carrà exécute également une série de compositions. Pour la VIe Triennale, il réalise trois grands panneaux dédiés à l’industrie du marbre.
- Il organise une exposition personnelle avec quarante-six œuvres à la galerie « Il Milione » à Milan.
- Il réalise deux fresques pour le Palais de justice de Milan, ainsi qu’une série de marines vénitiennes. Après dix-sept ans de collaboration, il abandonne la rubrique de critique d’art du quotidien « L’Ambrosiano ».
- Il reçoit la chaire de peinture de l’Académie des beaux-arts de Brera.
- Exposition rétrospective de cent quatorze œuvres à la Pinacothèque de Brera, organisée par G. Pacchioni et G.A. Dell’Acqua.
- XXVe Biennale de Venise où il reçoit le Grand prix récompensant un artiste italien.
- Exposition personnelle à la galerie Alibert à Rome, avec dix-neuf œuvres.
- Exposition personnelle à la VIIe Quadriennale de Rome.
- Exposition rétrospective à la galerie O’Hana à Londres, présentant vingt-sept tableaux et une cinquantaine de dessins de chaque période.
- Exposition historique au Palais royal de Milan, organisée par la Ville de Milan et l’Ente Manifestazioni Milanesi.
Carlo Carrà meurt à Milan le 13 avril 1966.