Exposé au Salon de 1833, le plâtre du ‘Lion au serpent’ de Antoine-Louis Barye fut loué par la critique qui en salua à la fois le rendu très naturaliste et l’intensité de cette scène reproduite en taille réelle.
Une fonte à la cire perdue réalisée par Honoré Gonon fut présentée au Salon de 1836 et acquise par Louis-Philippe pour être installée au Jardin des Tuileries où elle restera jusqu’en 1911 avant de rejoindre les collections du Louvre.
Un écrit d’Alfred de Musset dans la ‘Revue des Deux-Mondes’ résume à merveille l’effet produit sur le public parisien par le combat de ces deux animaux sauvages :
“Le lion en bronze de M. Barye est effrayant comme la nature. Quelle vigueur et quelle vérité ! Ce lion rugit, ce serpent siffle. Quelle rage dans ce mufle grincé, dans ce regard oblique, dans ce dos qui se hérisse ! Quelle puissance dans cette patte posée sur la proie ! Et quelle soif de combat dans ce monstre tortueux, dans cette gueule affamée et béante ! ” (cité par Eugène Guillaume dans la préface de l’ouvrage de Roger Ballu, 1890).