Alberto Biasi Un saut dans l’arc-en-ciel
L’art optique et l’art cinétique
En 1955, à Paris. la galerie Denise René inaugure l’exposition historique Le Mouvement, considérée comme le point de départ officiel de l’Art cinétique.
C’est à partir de cette exposition parisienne que se dessine l’avant-garde des artistes qui animeront par la
suite le mouvement cinétique. avec des initiatives expérimentales fondées sur des phénomènes optiques et
lumineux, qui dépassent l’intuition qui est à l’origine des mobiles d’Alexander Calder (1898 – 1976).
L’Art cinétique et Alberto Biasi
Un demi-siècle plus tard, en 2006, le musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg consacre une grande exposition à l’Art cinétique : les œuvres exposées proviennent du monde entier et sont signées par des artistes français, allemands, italiens, sud-américains, russes et des Balkans.
L’exposition de l’Ermitage est un grand succès et Alberto Biasi y joue un rôle central : plus de la moitié des œuvres sont les siennes, exposées aux côtés de celles de Le Parc, Morellet, Garcia Rossi, Yvaral, Tornquist et Koleichuk, pour n’en citer que quelques-unes.
Très jeune, en 1959, Alberto Biasi est récompensé pour ses Trame , les premiers objets réticulaires et perméables réalisés à partir de fiches perforées, (voir photo).
Au fil des ans, il poursuit son travail à la fois de manière indépendante et en groupe. Le Groupe N est fondé à Padoue en 1959, avec Ennio Chioggia, Toni Costa, Edoardo Landi et Manfredo Massironi, créant des salles luminescentes dans lesquelles la mécanique interagit avec la lumière artificielle et avec le visiteur lui-même.
Dans ses recherches optiques et cinétiques, il s’intresse ensuite au traitement de lamelles appliquées sur un fond, qui créent une mobilité continue de l’œuvre induite par le regard de l’observateur Torsioni (Torsions).
Mais l’imagination d’Alberto Biasi ne connaît pas de limites et, aux lamelles peintes avec des angles qui s’estompent, il ajoute des fonds colorés et des plans multiples, qui se résument dans ses œuvres cinétiques et optiques ou dans les polytypes qui vont jusqu’aux derniers Assemblaggi (Assemblages).
Alberto Biasi Un saut dans l’arc-en-ciel
L’exposition Alberto Biasi Un saut dans l’arc-en-ciel présentée au musée de l’Ara Pacis s’articule autour de six sections correspondant à six
différents types d’œuvres de l’artiste, et représentent bien le parcours de recherche conceptuelle qu’il avait entamé au cours de la période antérieure à la fondation du Groupe N.
Lamelles et superpositions de plans pouvant simuler le mouvement, jeux de lumière, illusions optiques et tridimensionnelles, compositions interactives animent les espaces du musée dans un jeu de références croisées entre tradition et expérimentation : des Trames, Torsions, Reliefs optico-dynamiques et Polytypes, jusqu’aux Assemblages et aux œuvres de la dernière période.
En plus des œuvres, les visiteurs découvriront des espaces tels que Light Prisms, (Saut dans la lumière), Écho et Projection d’ombres et de lumières. Où Biasi explore la décomposition de la forme à travers la lumière et l’illusion perceptive que la lumière elle-même contribue à créer.
ALBERTO BIASI. SAUT DANS L’ARC-EN-CIEL
Du 13 octobre 2021 au 20 février 2022
Musée de l’Ara Pacis